Le calvaire des civils mauritaniens au Mali : ils sont devenus la cible de l’armée malienne et de Wagner.

Depuis 2023, l’armée malienne et les milices de Wagner sont régulièrement pointées du doigt pour leur implication dans des exécutions extrajudiciaires de civils mauritaniens vivant le long de la frontière séparant le Mali et la Mauritanie. Les civils mauritaniens vivent non seulement le long de la frontière, mais également en profondeur du territoire malien. Des témoignages locaux et officiels ont décrié ces actions comme contraires à la dignité humaine et à la liberté des civils de vivre dans cette région. Ces actions visent à la fois des villages mauritaniens à la peau claire et des peuls. Pourquoi ces actions sont-elles entreprises alors que seule une partie de la population est visée, alors que d'autres vivent au milieu sans être massivement ciblés de manière discriminatoire ?

Le 03 mars 2024 : 4 bergers mauritaniens ont été exécutés par l'armée malienne à Machkata, dans la zone de Diema, située à 100 km de la frontière mauritanienne. Il s'agit de :

1. Oumar Ould Ambarak
2. Boubacar Ould Ahmaida
3. Idoum Ould Alkassim
4. Moulay Ould Djou

Le 7 avril 2024, une patrouille des armées malienne et de Wagner a pris d’assaut la frontière mauritanienne et a ouvert le feu sur des civils dans le village de « Mad Allah », blessant deux Mauritaniens.

Le 7 avril 2024 : Un berger mauritanien de la communauté Mashtouf a été tué à la frontière avec le Mali dans la commune de (Chonta), située à 135 km de Boustilla, en Mauritanie, par une patrouille de l'armée malienne, et ils lui ont pris 20 têtes de mouton.

Le porte-parole du gouvernement mauritanien, Al-Nani Ould Achrouqa, a déclaré lors d'une conférence de presse le 09/04/2024 à propos de l'entrée de Wagner aux frontières mauritaniennes : « L'armée mauritanienne répondra avec fermeté et nous ne resterons pas les bras croisés devant quiconque tente d'entrer intentionnellement dans nos frontières. » Il a ajouté que des membres du groupe russe Wagner, actifs dans le nord du Mali, « sont entrés sur le territoire mauritanien il y a quelques jours par erreur ».

Lundi 15 avril 2024, un bataillon de l'armée malienne, qui a exécuté 7 Mauritaniens à Flou et s'est dirigé le même jour vers un village isolé appelé « Médina », à environ 150 km de la région frontalière de Nara entre le Mali et la Mauritanie. Ils ont ensuite incendié de nombreux hangars et maisons habités par des Mauritaniens. Les habitants ont lancé un appel à l'aide et un appel à l'ambassade mauritanienne à Bamako pour les sauver de l'horreur de la violence et leur donner la possibilité de quitter la zone devenue un brasier, encerclée par l'armée et les unités de Wagner. :

• Sidi Omar Oued Boyne
• Anjoumah était le Ould Omar
• Deux frères des tribus Oulad Touki
• Et Ould Toby

Des témoins oculaires ont confirmé que le bataillon a arrêté deux personnes après l'opération et les a emmenés vers le village de "Flou", où a eu lieu l'exécution des sept Mauritaniens au début de cette semaine.