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Attaque du JNIM la branche d’Al-Qaïda au Sahel contre les forces armées de L’Azawad.

                                              07 Avril 2024_ @Asiwil_Post

Les forces du groupe terroriste JNIM, affiliées à Al-Qaïda, ont lancé une offensive d'une violence inouïe contre le CSP-PSD (Cadre Stratégique Permanent pour la Paix, la Sécurité et le Développement) dans la région de Nara. Cette attaque, orchestrée avec une combinaison de véhicules blindés, de voitures piégées, de combattants en véhicules, de motos et de kamikazes, a encerclé le bivouac des troupes de L’Azawad dès 7 heures du matin le vendredi 5 avril 2024. Au cœur d'une zone forestière, les terroristes ont ouvert le feu à bout portant.

Les combats se sont prolongés durant plus d'une heure, et l'offensive terroriste a été finalement repoussée par les forces de L’Azawad, occasionnant des pertes humaines, des blessés et d'importants dégâts matériels de part et d'autre.

Les forêts de cette zone ont servi de base stratégique à Al-Qaïda depuis plus d'une décennie.

Les mouvements de l’Azawad, regroupés au sein du CSP-PSD, s'opposent à la junte de Bamako, ayant délibérément rompu le cessez-le-feu de 2014 signé sous l’égide du président mauritanien mandaté par les instances africaines et internationales, ainsi que les accords d'Alger de 2015. Depuis l’arrivée de la junte au pouvoir à Bamako par les armes, elle a opté pour la voie de la guerre, déployant des ressources militaires massives, y compris des mercenaires de la milice Wagner, et intensifiant les attaques de drones, violant ainsi de manière flagrante les accords de paix et les droits de l’homme. Cette situation menace gravement la stabilité régionale et met en péril la vie des populations locales.

Le CSP-PSD, une alliance de mouvements de l'Azawad revendiquant l'autonomie des régions de d'Azawad, est engagé dans une lutte pour la paix et le développement.

Le JNIM, organisation terroriste affiliée à Al-Qaïda, active dans la région depuis 1999, cherche quant à lui à semer la terreur et le chaos dans le Sahel jusqu’au golfe de Guinée. Cette organisation criminelle a connu plusieurs mutations ces dernières années, s'installant dans la zone de L’Azawad sous l'acronyme du Groupe Salafiste de Prédication et de Combat GSPC, composé principalement d'éléments du Groupe Islamique Armée GIA Algérien, évacués dans la zone après la décennie noire en Algérie. Le GIA, responsable de milliers de morts en Algérie avant d'être vaincu, a décidé de s’installer dans le Sahara, prospérant financièrement grâce aux soutiens du terrorisme international, aux rançons d'otages, aux taxes et à l’économie criminelle.

La communauté internationale est appelée à agir rapidement pour contenir cette menace croissante et protéger les populations innocentes. L’abandon hâtif de la communauté internationale après la prise de pouvoir par les putschistes dans les États du Sahel est inexplicable. L'installation progressive des milices de Wagner dans la région ne fait qu'accroître la force des groupes terroristes et l'installation de pouvoirs non élus, qui imposent par les armes leur volonté aux populations les plus vulnérables d’Afrique.

Le phénomène d’Al-Qaïda trouve son avenir en Afrique, cette fertilité territoriale étant convoitée par les groupes terroristes, notamment Daesh, entré en compétition avec Al-Qaïda. Cette organisation a compris dès les années 80 les failles entre les populations et les pouvoirs dictatoriaux et corrompus de la région, cette distance étant causée par les violations généralisées des droits des civils. Cet eldorado attire désormais les mercenaires internationaux et les appétits des États expansionnistes.

Les civils, se trouvant piégés dans un tourbillon d'instabilité, deviennent la proie de toutes les parties impliquées. Il est impératif que le Sahel suscite une préoccupation soutenue au sein des autres continents, notamment en Europe. Les conflits incessants et l'avènement de régimes autoritaires poussent davantage les populations à migrer vers l'Europe, où les civils cherchent désespérément un havre de paix.