Une liste récapitulative des attaques, exactions et autres actes de violence commis par le Mali avec l'aide des mercenaires de Wagner et des drones TB2 turcs entre août 2023 et février 2024

              Les premières vagues de déplacés qui fuient les violences de l'armée malienne et de Wagner dans la région de Tombouctou.@Asiwil_Post.

Introduction :

L'armée malienne, avec l’aide des mercenaires de Wagner et utilisant des drones TB2 turcs, a commencé à commettre des massacres à grande échelle ciblés contre des civils originaires de l'Azawad après ceux de 2012-2014 depuis août 2023.

Et ceci de la manière la plus violente possible depuis la signature de l'accord d'Alger en 2015. Tout a débuté lorsque la junte militaire au pouvoir à Bamako a décidé unilatéralement d'envoyer des militaires accompagnés des mercenaires russes de Wagner pour occuper les camps de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA). Cette démarche viole le cessez-le-feu en vigueur depuis 2014 ainsi que l'accord de 2015 signé avec les mouvements de l'Azawad sous l'égide de la communauté internationale avec l'Algérie en tant que chef de file. Tout a commencé lorsqu'un convoi composé de militaires maliens et de mercenaires de Wagner a quitté Ségou en direction de Léré. Le convoi militaire, comprenant des centaines de véhicules et blindés, a commencé par attaquer le poste frontalier de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) dans la nuit du 4 août 2023 à Foîta, à la frontière mauritanienne, avant de marcher sur les villages où ils ont commencé les tueries. Ces tueries ciblaient spécialement les Peulhs, les Arabes et les Touaregs ainsi que leurs biens matériels, leurs sources de vie et leurs habitations village après village. Parmi des exactions commises par les forces armées maliennes et les mercenaires de Wagner à travers l'Azawad, les rapports révèlent un schéma récurrent de pillage, d'empoisonnement des puits, d'actes de mutilation, de piégeage des cadavres et même de mise intentionnelle à feu des pâturages. Des cas de viols et des tueries de bétail, qui constituent la seule ressource vitale de ces communautés semi-nomades, sont également rapportés. Cette tragédie se déroule jusqu’aujourd’hui devant le silence incompréhensible de la communauté internationale et régionale.

       L'ensemble des actes énumérés dans cet article peuvent constituer des preuves d'un génocide.

1. Attaques contre des villages civils dans la région de l'Azawad constituent des actes de violence délibérée contre des populations sans défense.
2. Massacres ciblant spécifiquement les communautés Peulhs, Arabes et Touaregs constituent des crimes de haine et constituent une grave violation des droits de l'homme.
3. Destruction de biens matériels et de sources de vie des populations locales aggrave la souffrance des communautés affectées et constitue un crime de guerre.
4. Occupation militaire de zones habitées par les civils exposant ces populations à des risques accrus de violence et de violations des droits de l’homme.
5. Attaques contre des postes de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) entravent les efforts de paix et de résolution du conflit dans la région.
6. Utilisation de la force excessive et de tactiques brutales contre les civils qui constitue une violation flagrante des droits de l'homme et du droit international humanitaire. Ces actions sont contraires aux principes fondamentaux de dignité humaine, de respect des droits civils et de protection des populations civiles en période de conflit. 
7. Violations graves des droits de l'homme, y compris des exécutions extrajudiciaires qui représentent des atteintes fondamentales à la dignité humaine et au droit à la vie. Les exécutions extrajudiciaires, qui impliquent la mise à mort de personnes sans procès légal ou sans respect des normes de justice équitables, sont inacceptables et contraires aux principes du droit international des droits de l'homme.
8. Déplacements forcés de populations civiles. Ces déplacements entraînent souvent des souffrances considérables pour les personnes concernées, y compris des difficultés à accéder à des abris sûrs, à de la nourriture, de l'eau et des services médicaux, ainsi que des perturbations majeures de leur vie quotidienne et de leurs moyens de subsistance.
9. Implication dans des actes de torture et de mauvais traitements.
10. Absence de réponse adéquate de la part de la communauté internationale et régionale pour mettre fin à ces violences et protéger les civils. 
11. La violation volontaire par le Mali des accords et compromissions, ainsi que l'écartement de toute solution négociée dans le but de trouver une solution juste et durable avec la partie Azawadienne, entravent les efforts visant à parvenir à une paix durable dans la région et prolongent la souffrance des populations civiles.

 Cette liste n'est pas exhaustive, mais elle met en évidence la série de violations des droits de l'homme et des crimes commis par l'armée malienne avec le soutien des mercenaires de Wagner et des drones TB2 turcs au cours de cette période. Ces actes nécessitent une réponse urgente de la part de la communauté internationale pour protéger les civils et mettre fin à l'impunité des responsables.

1. Août 2023 :

●      Attaque contre un village dans la région de Tombouctou, entraînant des exécutions extrajudiciaires et des déplacements forcés de civils.

2. Septembre 2023 :

●      Massacre de civils dans la région de Gao, avec des rapports faisant état d'arrestations arbitraires et de pillages de biens.

3. Octobre 2023 :

●      Utilisation de drones TB2 turcs lors d'attaques contre des villages dans la région de Taoudeni, provoquant des destructions massives de biens et des pertes en vies humaines.

4. Novembre 2023 :

●      Occupation militaire de zones habitées par des civils dans la région de Kidal, entraînant des violations graves des droits de l'homme, y compris des actes de torture et de mauvais traitements.

5. Décembre 2023 :

●      Intensification des attaques contre des villages civils dans toutes les régions, avec des rapports faisant état d'exécutions extrajudiciaires, de perquisitions de domiciles et de pillages de commerces.

6. Janvier 2024 :

●      Utilisation continue de la force excessive contre les civils dans le cadre de raids militaires menés par l'armée malienne et les mercenaires de Wagner.

7. Février 2024 :

●      Augmentation des exactions contre les populations civiles, y compris des incendies de maisons et des déplacements forcés massifs dans plusieurs régions.

Les violations au cours du mois d’août 2023 :

 Entre le 4 et le 6 août, un convoi de l’armée malienne et des mercenaires de Wagner, en route vers Tombouctou, a tué plus de 50 civils entre Foîta et Soumpi, où il a été rapporté que Wagner tuait tous les civils qu’elle rencontrait en chemin.

Entre le 15 et le 18 août, les mercenaires de Wagner ont tué sept (7) civils et arrêté neuf autres à Ber sans aucune justification ou raison connue ; D’autres sources ont également fait état de pillages de biens civils et de plusieurs voitures.

Les violations au cours du mois de septembre 2023 :

Le 3 septembre, une patrouille conjointe entre des mercenaires de Wagner et l'armée malienne a arrêté six civils au centre de la ville de Ber dimanche dernier 3 septembre 2023, dont des commerçants ; 5 d’entre eux ont été libérés et le sixième a été assassiné de sang-froid par Wagner en plein milieu de l’ancien camp de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA).

Le 6 septembre 2023, l'aviation malienne a mené des frappes aériennes qui ont détruit le siège du maire de la commune d'Agouni assalam, dans la région de Tombouctou, causant de graves dégâts matériels et détruit des bâtiments.

Le 14 septembre 2023, l’armées maliennes et les mercenaires Wagner ont intercepté un bus de passagers Sonef se dirigeant vers Gao après la défaite subie par leurs convois suite à une embuscade des forces extrémistes entre Hombori et Gossi sur l'axe routier Gossi-Doro. Pour venger l'humiliation l’armées maliennes et les mercenaires de Wagner, elle s'en est prise aux passagers innocents du bus, les triant racialement avant de les exécuter sur le bord de la route sans aucune forme de procès.12 corps des peuls, arabes et touaregs ont été retrouvés sur les lieux.

Le 24 septembre 2023, environ 14 civils ont été tués par des mercenaires de Wagner dans la zone de Ndouba, située à 5 km au sud-est de la ville de Nampala, près de la frontière mauritanienne.

Les violations au cours du mois d'octobre 2023 :

Le 5 octobre 2023, une patrouille de l'armée malienne et wagnérienne a exécuté de manière sauvage 18 civils dans la région d'Ersan, entre Tabankort et Gao, les décapitant et piégeant leurs corps pour augmenter le nombre de morts.

Le 6 octobre, une autre patrouille de mercenaires de Wagner et de l'armée malienne a exécuté sans aucune raison trois civils dans le village tabankort.

Le 7 octobre 2023, l'armée malienne et les mercenaires de Wagner ont exécuté de manière horrible, en les décapitant, 9 civils à Takoukit, près de la ville d'Anafif. Ils ont également procédé à un massacre similaire dans la zone d'Ibougitan, près d'Anefif, où ils ont tué trois civils et les ont décapités, selon des sources locales.

Le 9 octobre 2023, neuf (09) commerçants Songhoy ont été exécutés à l'intérieur de la ville d'Anefif par Wagner. Des femmes et des enfants ont également été exécutés, dont les familles préféraient rester à l'intérieur de la ville et s'abstenaient de quitter Anefif. Le même jour, l'armée malienne, accompagnée par les mercenaires de Wagner, ont exécuté trois civils à Imbogiten, à la périphérie de la ville d'Anafif.

Le 10 octobre 2023, une patrouille des armées malienne et Wagner a tué deux civils dans le village de Tarkint, entre Gao et Kidal, et des puits auraient également été empoisonnés dans la même zone.

Le 15 octobre, l'armée malienne, accompagnée des mercenaires de Wagner, a procédé à de nouvelles exécutions et violations du droit international, tuant notamment des civils, pillant leurs biens et violant des femmes dans les zones de tachilit, situées à 25 km au nord de la ville de Léré, et la zone d'Agoumimen, à 7 km à l'ouest de Léré. Les horribles résultats de cette opération ont été les suivants :

 - Exécution de sang-froid de 6 civils

 - Pillage et destruction de biens

 - Confiscation des bijoux des femmes 

 - Des femmes ont été victimes de viols

Le 19 octobre 2023, des mercenaires de Wagner ont tué cinq civils, dont deux personnes âgées et trois jeunes, à Tin Fadmata, région de Ménaka, après une fouille intensive de leur village sans aucune raison.

Le 20 octobre 2023, les mercenaires de Wagner ont arrêté deux civils arabes dans la ville de Ber, dont l'un était de nationalité algérienne, ils les ont exécutés le même jour.

1-     Ibrahim Ag Mohamed, berger touareg noir, âgé de 20 ans.

 2 - Dakar Kli Ben Issa, propriétaire algérienne d'une petite boutique qui habite à Ber.

Le même jour, le 25 octobre, les mercenaires terroristes de Wagner dans le nord de Léré ont tué sans aucun motif une personne nommée Youssef Ag Ismail et ont volé sa voiture jusqu'à leur camp de Lere.

Le 21 octobre 2023, des mercenaires de Wagner ont pris d'assaut la ville de Loguii, à 25 km au sud de Nampala, et ont procédé à une fouille intensive de leur village pendant pas moins de cinq heures. Tous les hommes ont été transférés vers une destination inconnue et ensuite ils ont incendié les maisons, le marché et les châteaux d'eau. Sept personnes, dont le chef ont été exécutées devant le village.

Le 24 octobre 2023, une patrouille de mercenaires Fama et Wagner a incendié une mosquée, une clinique, des résidences, des véhicules de transport et des camions appartenant à des civils à Tabankort et en route vers Anfif, et ils ont placé une mine sous les restes de médicaments de la CSCOM de Tabancort, ce qui a entraîné la mort de deux enfants tombés dans le piège et ont été tués sur place. 

Le 26 octobre 2023, l'armée malienne et les mercenaires de Wagner ont mené une frappe aérienne dans la région d'Amsarkad, visant une voiture civile, qui a entraîné sa destruction, tuant quatre (4) civils et en blessant deux autres, selon des sources locales.

Le 27 octobre 2023, l'armée malienne et de Wagner ont exécuté dix civils Songhoy et Peuls dans la commune de Djanki, à 30 km à l'est de Léré.

Le 29 octobre 2023, une patrouille de l'Armée malienne et de Wagner a exécuté sept bergers civils touaregs et peuls dans la localité de Foïta après leur incursion dans le village.

Le 31 octobre 2023, l'armée malienne, accompagnée des mercenaires de Wagner, exécute en public et sans aucune raison le chef du village de Djanki Bakay Fofana et trois de ses conseillers.

Les violations au cours du mois de novembre 2023 :

Le 1er novembre 2023, l'armée malienne, accompagnée de mercenaires de Wagner, ont pillés, vandalisés et incendiés des magasins, perquisitionnés des résidences et pillés des magasins, des vivres, des couvertures et des biens dans les banlieues de la région du Doro (Gao), notamment dans les localités de Tin-Algmghar et Eghaf-Nanou.

Le 2 novembre 2023, l'armée malienne accompagnée de ses supplétifs russes a pris d'assaut la localité de Tin-Asamed dans la commune d'Intililt, région de Gao. Ils ont fouillé la zone sens dessus dessous, pillés les magasins et les vivres, tués deux jeunes hommes alors qu'ils sont arrivés aux magasins et ont incendiés plusieurs boutiques, y compris les produits alimentaires et les produits de première nécessité dont les populations dépendent.

Dans la matinée du vendredi 3 novembre 2023, ils ont tué un civil touareg (Bella) et ont emmenés un autre vers un lieu inconnu puis ont incendiés ensuite plusieurs maisons des bergers lors de leur prise de la zone de Tin-Latane, entre Intahaka et Gao, à 65 km de la ville de Gao.

Le 5 novembre 2023 une patrouille de l'armée malienne, accompagnée de mercenaires de Wagner, a incendié un centre médical dans la zone de Tin-Ghar, situé à 2 km de la localité Doro dans la commune d'Intililt, dans Région de Gao, selon ce qui a été confirmé par des sources locales.

Le 7 novembre 2023, l'armée malienne et les mercenaires de Wagner ont mené trois frappes aériennes contre des cibles civiles dans la ville de Kidal, tuant 15 civils, dont sept enfants, et blessant 30 civils, dont 21 enfants à proximité d'une école proche de l'ancien camp de la MINUSMA.

Le 10 novembre 2023, les mercenaires de Wagner exécutent trois civils : l’imam du village de Djanke et son muezzin et une troisième personne.

Le 12 novembre 2023, l'armée malienne, accompagnée des mercenaires de Wagner, a arrêté des dizaines de civils au marché de Tonka. Après recherche et vérification des informations, des dizaines de corps ont été retrouvés et jetés dans deux fosses communes dans la vallée de Tengomoro, près d'Achpol entre Tonka et Goundam.  Pendant ce temps, la même scène s'est produite le même jour avec les mêmes auteurs et le même mode opératoire dans la zone située entre Lousogi et Tenderma.

Soixante-dix-sept (77) civils ont été dénombrés lors de ce massacre, dont des Touaregs, des Arabes et des Peuls, répartis comme suit : 65 Touaregs noirs, 3 Touaregs de peau clair, 5 Peuls et 2 Arabes.  Au total 77 civils ont été tués et légèrement enterrés dans une fosse commune. Certaines sources évoquent les conditions d'inhumation, où certaines parties du corps sortaient de terre.

Le 14 novembre, l'armée malienne a bombardé une voiture de civils fuyant les massacres de l'armée malienne et des mercenaires de Wagner. Le raid a visé le commerçant Ouguenat Ag Ahmoudou et sa famille. Sa fille de 4 ans est décédée, ainsi qu'un étudiant en psychologie prénommé Awinane Ag Achkounin.

Le 15 novembre, l'armée malienne et les mercenaires de Wagner ont procédés à des perquisitions et ratissages qui ont touché la plupart des domiciles de Kidal, notamment à l'arrestation arbitraire et sans la moindre raison de 5 jeunes Touaregs de la ville. Les habitants noirs se sont rendus dans les entrepôts et les magasins et ont volés et pillés ce qu'ils contenaient sous les encouragements de l'armée malienne et de ses mercenaires.

Le 16 novembre 2023, les mêmes scènes se sont répétées : arrestations arbitraires, assassinats de civils, décapitations, perquisitions de la plupart des maisons de la ville de Kidal et pillages de ce qu'elles contenaient par l'armée malienne, les mercenaires de Wagner, et la population noire résidante dans la ville.

Le 18 novembre, l'aviation burkinabé, en coordination avec l'armée malienne, a mené des frappes aériennes contre le marché Gael dans la région de Boulakasé, tuant 12 civils dont des femmes. De vastes zones du marché ont également été incendiées, en plus des articles appartenant aux populations proposés à la vente. 

Le 20 novembre 2023, une patrouille de l'armée d'occupation malienne, accompagnée de mercenaires de Wagner, a tué trois civils et arrête cinq autres Arabes dans la zone de Nouaji dans la commune d'Agouni Salam, entre Tombouctou et Taoudeni.

Le 23 novembre 2023, une patrouille de l'armée d'occupation malienne et des mercenaires terroristes Wagner sont arrivées dans la zone de Taherjen, située à 35 km à l'est de la ville de Tombouctou, sur la route reliant Tombouctou à Ber, et ont arrêté 20 civils, 18 Arabes et deux Touareg.

Entre le 22 et le 24 novembre 2023, des sources locales ont accusées une nouvelle fois l'armée malienne et les mercenaires russes de Wagner d'avoir commis de graves violations, cette fois dans le centre du Mali, où ils ont exécuté entre 40 et 60 personnes, dont des femmes et des enfants, au cours de plusieurs opérations qui s'est étalée sur trois jours dans le district de Niono, région de Ségou.

Le 25 novembre 2023, l'armée malienne et les mercenaires de Wagner ont exécuté 26 civils touaregs et arabes près de la ville de Tombouctou, selon des sources locales et sécuritaires.

Le 29 novembre 2023, l'aviation malienne dans le cadre de sa frappe aérienne visant des civils a mené une frappe aérienne avec deux missiles sur une citadine dans la ville de Ras-El-Ma dans la région de Tombouctou. Aucun des deux missiles n'a explosé. Seule la voiture a été touchée par le missile qui est tombé dessus, même si celle-ci n’a pas explosé.

Le 30 novembre, l'armée malienne et les mercenaires de Wagner ont enlevé 11 civils sur la route entre Tonka et Goundam.

Les violations au cours du mois de décembre 2023 :

Dans le contexte de la violence croissante dans les régions de Tombouctou, Gao, Taoudeni, et Kidal, le rythme des violations et des atrocités commises par l'armée malienne en collaboration avec les mercenaires de Wagner contre les civils s'accélère, notamment en décembre 2023. Ces violations incluent des exécutions, des arrestations arbitraires, des perquisitions de domiciles, des pillages de commerces, la destruction de maisons et des incendies.

Ces violations répétées ont commencé au début du mois de décembre et se déroulent comme suit :

Le 1er décembre 2023 : Opérations de perquisition à Kidal 

L'armée malienne et les mercenaires de Wagner ont effectué des opérations de perquisition dans la ville de Kidal, étendant leur main violente aux maisons, accompagnée de vols de biens et de nappes, ainsi que d'arrestations arbitraires, dont celle d'Ahmed Ag Mohamed sans motifs clairs.

Le 3 décembre 2023 : Attaques contre les civils à ber et arrestations arbitraires à Gao : 

Une patrouille de l'armée et de Wagner est sortie de Gao, se dirigeant vers les zones pastorales environnantes, où elles ont violé les droits de l'homme et commis des crimes de meurtre et d'arrestations arbitraires.

Le même jour, le 3 décembre 2023, l'armée malienne et les mercenaires de Wagner ont arrêté 7 jeunes d'Edakshak dont un guitariste à Gao dans le quartier de Château, sans aucun motif.

Le même jour, le 03 12 2023, les mercenaires de Wagner ont effectué une opération dans la zone d'Ahmboubar, située à 4 km au sud de la ville de Tessalit dans la région de Kidal, arrêtant 12 civils, dont un employé d'une organisation internationale, et incendiant une moto sur place.

Le 5 décembre 2023 : Déplacement forcé des populations et incendies à Didi. Le village de Didi dans le secteur de Tagharouste a été le théâtre d'opérations de déplacement forcé et d'incendies perpétrés par l'armée et les mercenaires de Wagner, provoquant une tragédie humanitaire d'une ampleur considérable.

Le 6 décembre 2023, l'armée malienne et les mercenaires de Wagner ont arrêté deux jeunes nomades dans la zone d'Afalawlaw, située à 27 km au nord de la ville de Gao.

Le même jour, l'armée malienne et les mercenaires de Wagner ont arrêté Malik Ag Sabdidja à Kidal, un agriculteur reconnu pour son travail agricole annuel de divers légumes, dattes, etc., et qui est également un employé du bureau de CICR à Kidal.

Le 7 décembre 2023 : Frappes aériennes et assauts à Aglal et Tabetit à l’est de Tombouctou. L'armée malienne et Wagner ont effectué le jeudi 7 décembre des frappes aériennes contre des cibles civiles à Aglal et Tabetit dans la région de Tombouctou, détruisant le bâtiment de la mairie d'Algal, les FAMAS et Wagner ont également perpétré une intrusion dans le village de Tabetit dans la Commune d'Aglal (Lafia ) , tuant un vieil homme et blessant un autre, puis incendiant deux maisons dans le village 

Le 8 décembre 2023 : Intrusions et arrestations à Takalot. Une patrouille de l'armée et de Wagner a envahi Takalot près de la ville de Kidal, arrêtant tous les civils et pillant leurs biens, y compris de dizaines de leurs voitures, dans une escalade difficile à justifier.

Le vendredi 8 décembre 2023, les corps de cinq civils, arrêtés par l'armée malienne dans la ville de Kidal, dont des enfants et un commerçant bien connu de la ville, du nom Atakra Ag Atlagh ont été retrouvés à Alkit.

Le 15 décembre 2023 : Exécutions sommaires à Igouzrar, l'armée malienne et les mercenaires de Wagner ont procédé à des exécutions sommaires de civils de manière brutale, ajoutant un acte cruel à leur registre croissant de crimes.

Le 26 décembre 2023 : Perquisitions et exécutions de civils dans la périphérie de Tombouctou. Des patrouilles de l'armée malienne, accompagnées de mercenaires de Wagner, sont sorties de Tombouctou et Léré le mardi 26 décembre 2023, commettant de multiples violations des droits de l'homme dans plusieurs localités, les sources locales confirment plusieurs exécutions, arrestations arbitraires, des perquisitions approfondies des maisons, des incendies et des destructions de maisons. Des sites et chaînes locales ont diffusé des vidéos documentant ces crimes.

Le 26 décembre 2023 vers 10h, une patrouille de 16 véhicules et 16 motos de Wagner est arrivée dans la localité de Lerneb. Ils ont pillé les commerces, les maisons, et incendié le marché ainsi que les boutiques de la ville. Les civils, ayant appris leur arrivée, avaient fui.

Dimanche 28 décembre 2023, neuf (09) orpailleurs ont été tués dans la zone de Tin Bidane dans le cercle d’Abeibara, région de Kidal. Ils étaient de nationalités étrangères, dont le Niger, le Burkina Faso et le Tchad. Cela s'est produit lors d'une frappe aérienne de drone de l'armée malienne sur leur voiture.

Le 30 décembre 2023, six civils ont été tués à Tadayit, Kidal lors d'une frappe aérienne contre des bergers abreuvant leurs animaux dans un puits dans la zone proche de la ville de Kidal. Au cours du raid, six civils ont été tués :

1.     Bakla Ag Otane

2.     Le vieux Naka et son fils

3.     Baguya Ag Oumar

4.     Hamadi Ag Amoumin

5.     Ibrahima Ag Alkasim

6.     Sinna Ag Bayssa

L’armée a aussi lancé des barils d'explosifs chimiques contre des civils à Tadayit, sans être explosé.

Le même jour, l'armée malienne a mené des frappes aériennes contre des véhicules civils près de la ville de Goundam, tuant plusieurs civils, dont des femmes et des enfants. 

Les violations au cours du mois de janvier 2024 :

 Le 2 janvier 2024 :

Une vingtaine de civils ont été tués dans la ville de Ber, Tombouctou par une patrouille de l’armée malienne accompagnée de membres des mercenaires russes de Wagner.

Parmi eux figurent :

1.      Sibba AG Halloussa

2.      Abdoulahi AG Fida

3.      Alhassane AG 

4.      Mohamed AG Hamataye

5.      Ibrahim AG Chama

6.      Hamma AG Mahmoud

7.      Amma AG Intangadaye

8.      Hamal Aldjou AG Alhassane

9.      Mohamed AG Abba

10.  AG Infa

11.  Tattou AG Wadhi

12.  Oumar AG Idaya

Il a également été rapporté qu'un civil nommé « Dey Ould Sidi Mohamed » a été tué à Tamichichrik, à la périphérie de la ville de Tombouctou, 02/01/24, par l'armée malienne et des mercenaires de Wagner.

De multiples violations ont également été signalées, notamment l’incendie des biens des résidents civils dans d’autres zones de la périphérie de la ville de Tombouctou, le 2 janvier 2024.

Le même jour, le 2 janvier 2024 l’armée malienne et les mercenaires de Wagner dans la ville de Kidal, ont arrêté des dizaines de civils à l'intérieur, dont un gardien du bureau du Comité international de la Croix-Rouge au Mali, bureau de Kidal, appelé Ilachane ag Biga.

D'autres sources locales confirment également l'exécution d'un civil par l'armée malienne et des mercenaires de Wagner dans la ville de Tessalit, le même jour.

Le 4 janvier 2024, l'armée malienne a mené d'autres raids visant des civils entre les régions de Djounhane, et Adjole à l’ouest de Kidal :

§  Abderazag Ag Alhamis et son frère

§  Ibrahim Ag Ouwal  

§  Ewaknas Ag Atikbal (blessé) ainsi que d'autres civils.

Le lendemain 5 janvier, un autre civil a été arrêté au même endroit lors d’une opération héliportée des militaires maliens et Wagner.

Dans la soirée du vendredi 5 janvier, l'armée malienne a mené des frappes aériennes contre une voiture civile dans la zone d'Amasarkad, dans Région de Gao, Selon des sources locales, le raid a entraîné la mort d'environ quatre civils et la détruit de leur voiture.

Dans la matinée du samedi 6 janvier 2024, l'aviation malienne a mené des frappes aériennes contre des cibles civiles dans la zone de Tidjarfen, à Adjerer, dans la région de Kidal. Ce raid a entraîné la mort de quatre civils et des blessés.

Le même jour, le corps d'un civil nommé Abdou Ag Ihiwane a été retrouvé mort à Isseyidjan près de Kidal enlevé le 26 11 2023 par Wagner.

Le même jour l'armée malienne, accompagnée de mercenaires de Wagner, a commis de multiples violations contre des civils à Doueytré, entre Tombouctou et Goundam, notamment en incendiant des maisons, de la nourriture et des équipements ménagers.

Le 08 janvier 2024 l’armée malienne et les mercenaires Wagner ont procédé matin du lundi 8 janvier 2024, à des incursions dans plusieurs villages entourant la ville de Goundam dans La région de Tombouctou.

Dans la localité de Koygama, des sources locales ont documenté des incidents des maisons et de destruction de certaines d'entre eux, en plus de l'incendie de nourriture, de denrées alimentaires et de meubles de maison.  En outre, l'armée a placé un engin explosif dans l'une des maisons et, lorsque les propriétaires sont revenus, l'engin a explosé sur eux, tuant trois d'entre eux sur place.

Plusieurs maisons ont été incendiées dans d'autres zones entourant la ville de Gundam le même matin, Dans la zone de Kro Kamba, près de Gundam, deux civils ont été tués, des maisons et deux voitures ont été incendiées par l'armée malienne et les mercenaires de Wagner.

Le même jour du 8 janvier, l'armée malienne et les mercenaires de Wagner ont intercepté une voiture qui partait de Tombouctou en direction du camp de refugiées d’Mbeera en Mauritanie, ils ont fait sortis les femmes de la voiture et ont brûlé la voiture ainsi que tous les hommes qui s'y trouvaient.

Mardi 9 janvier 2024 : L'armée malienne, accompagnée des mercenaires de Wagner, a incendié plusieurs camps de déplacés dans la zone de Tabagart, dans la commune de Ber, dans la région de Tombouctou et Ils ont arrêté neuf civils dans ce même camp et les a torturés avant de les emmener au camp militaire malien de Ber.

Le même jour 09 01 2024 Les forces armées malienne et les mercenaires de groupe Wagner ont cassé la porte du magasin de Baba Ould Cheikh à Tangara dans la région de Gao, le 09 01 2024 Ils ont voler toutes les marchandises du magasin devant les yeux des habitants locaux en plein jour.

Le mercredi 10 01 2024 :  Des sources locales identiques ont confirmés que l'armée malienne et Wagner ont arrêté des dizaines de civils dans plusieurs villages de la périphérie de Tombouctou, et les ont emmenés avec trois voitures appartenant aux civils détenus et un grand nombre de motos, Ils sont arrivés avec eux à l'aéroport de Tombouctou le soir.

 Les noms des campements ciblés :

  ● Tine  Djitan

  ● Agouni assalam

  ● Tin addar

  ● Tin Tilwat

  ● Bédo

  ● Mora

  ● Tesolay

  ● Tin Adanan

Le 14 janvier 2024, la ville de Kidal a été le théâtre d'une descente choquante du groupe paramilitaire Wagner. Les membres de ce groupe ont dépouillé les commerçants locaux de leur argent liquide et de leurs biens précieux, provoquant un tollé généralisé parmi les victimes.

Le même jour l'armée malienne et ses supplétifs de Wagner ont procédé à deux frappes aériennes à Inkadewane dans la région de Ménaka Hier Le 14/01/2024. Une première frappe : sur un Hilux d'un mécanicien très connu dans la ville

Le seconde sur une autre voiture transportant du bétail.

Le 14 janvier 2024, le groupe de Wagner a perpétré une opération effroyable à Kidal, volant les commerçants locaux, suscitant des protestations parmi les victimes qui se sont plaintes au gouverneur de la région, sans obtenir de réponse.

Le 18 janvier 2024, l'armée malienne a exécuté deux civils à Tin aykarane dans la région de Gao et arrêté environ sept civils dans la zone de Diré des Touaregs et des Arabes.

Le 19 janvier 2024, l'armée malienne a exécuté quatre orpailleurs et a décapité leurs têtes dans la mine d'or de Abanko dans la région de Tessalit, Kidal.

Le même jour, du 19 janvier 2024, l'armée malienne a largué des bombes explosives de fabrication russe sur une zone résidentielle à Tabankort dans la région de Ménaka.

Le 20 janvier 2024, des sources locales ont confirmé que l'armée malienne et les mercenaires de Wagner avaient arrêté deux jeunes dans la région d’Enekar dans la commune d'Anchawag et confisqué leur voiture.

Le 21 janvier 2024, l'armée malienne et les mercenaires de Wagner ont attaqué le village de Sagn, pillant et incidents les biens des civils et ont arrêté le fils de check de village Ismail ag Aboubakren.

Le 22 janvier 2024, l'armée malienne et les mercenaires de Wagner ont exécuté sept civils dans la localité de Kalomumba à Nara, dont cinq Mauritaniens.

Le 23 janvier 2024, l'armée malienne et les mercenaires de Wagner ont mené une opération conjointe dans plusieurs zones de la circonscription de Niafounké, aboutissant à l'arrestation de trois civils.

Le 25 janvier 2024, l'armée malienne et les mercenaires de Wagner ont attaqué la ville de Tadamomt dans la municipalité de Ber/ Tombouctou et ont arrêté un vieux, qu'ils ont ensuite exécuté.

Le 25 janvier 2024, l'armée malienne a envahi le village de Folkoro dans la région de Koulikoro et a exécuté 25 civils.

Le 26 janvier 2024, l'armée malienne et les mercenaires de Wagner ont attaqué le village d'Attar dans le cercle de Niafounké et ont exécuté six civils Touaregs.

Le 28 janvier 2024, l'armée malienne et les mercenaires de Wagner ont intercepté des civils sur la route du marché hebdomadaire de Tonka et les ont tués, coupant la tête de l'un d'eux.

Les violations au cours du mois de février 2024 :

Le 1er février 2024 enlèvement de 3 personnes à Djounhan par l'armée malienne et Wagner dont Hamadine Ag Tahiya Et Moulaye Habou Ould Illihamad 

Le même jour arrestations arbitraires de Ahmada Ag Kazi par les militaires maliens et Wagner. 

Le même jour également, un convoi des militaires maliens et Wagner a pillé des boutiques en emportant du riz et du carburant à Ikadewan sur leur trajet pour Menaka ils ont vendu le riz dans le camp et le carburant au marché.

Le 4 février 2024 : Trois (3) morts et plusieurs blessés dont des enfants à Tintorcha entre Tinzawaten et Talahandak suite d’une frappe de drone de l’armée malienne. Les civils touchés travaillaient dans une mine d’or artisanale. Un drone a visé une voiture de civils avec 6 personnes à son bord, tuant 4 d'entre eux et en blessant 2 autres. La voiture appartenait à la tribu Dousahak de Ménaka et l'accident s'est produit à environ 60 km de Tinzawaten au sud.

Le même jour 04 02 2024, un convoi de l’armée malienne accompagnée des mercenaires russes/Wagner a procédé à des arrestations de plusieurs personnes à Igouzar, site d'orpaillage situé à environ 50 km à l'est de Kidal.

Le même jour, exécution de Mahmoud AG Mohamed Ag Elmehdi directeur de l'école d'Essakane ainsi que son fils malade mental par l’armée malienne accompagnés des mercenaires russes/Wagner.

L’armée malienne et ses mercenaires russes/Wagner ont arrêtés deux jeunes arabe (Ahl-Ghaylan) Salam Ould Zayni et Ali Ould Zayni à Tomba 04 février 2024. Puis ils ont arrêtés également deux jeunes Touaregs (Imadadaghane ) dans la même zone.

Le 5 février 2024 arrestation par l’armée malienne d'un jeune berger à Inboguitan, près d’Anefif.

Le 5 février 2024 entre Djanké et Youwarou, 8 personnes ont été tuées par Wagner, c’étaient des civils abord de transport en commun. Ils ont pillé toutes les boutiques et violé des femmes.

Le 06 février l’armée malienne accompagnés des mercenaires russes/Wagner ont fouillé le village de Tinghardjane dans la commune de Tilemçi 55 km de Gao sur l'axe de Kidal-Gao. Ils ont enlevé deux hommes au village après les avoir torturés.

1-    Rhuissa AG Intiwinik

2-    Najmi AG Amanous

Le même jour des voitures et motos de Wagner sont sorties de la ville de Kidal le matin 06 février 2024, et ils ont incendié plusieurs maisons dans la zone d'Ibdakan au nord de Kidal.

L’armée malienne accompagnés des mercenaires russes/Wagner ont torturés deux personnes après ils les ont arrêtés à Tinghardjane sur l'axe Gao-Kidal, 55 KM de la ville de Gao.

Un civil tué et 3 autres enlevés 06 février 2024 par l’armée malienne accompagnée des mercenaires russes/Wagner à Tahabanat dans la vallée d’Ibdakan au nord de la ville de Kidal.

Les noms des personnes enlevées :  

1-    Baye AG Biga

2-    Atolah Ag Bousanga

3-    Imbaragane Ag Albesati

Le 7 février 2024, Wadigazan Ag Ahmoudan a été tué à Abalassa par l'armée malienne et Wagner.

Le 08 février 2024, des hommes armés en uniforme ont enlevé Abdalla Ag Ahmad Ag Zoulqarnayni à son domicile à Tombouctou (quartier Sanfil).

Le 08 février 2024, Wagner à enlever à Echalle un jeune Touareg de la communauté Kel-Ertak du nom de Hataye Ag Alhassane Ag Sidi. Ils sont arrivés au marché d'Echall près de Goundam, ils ont tué deux autres personnes, arrêtés deux civils et torturés plusieurs autres personnes. Ils ont également pillé les biens des commerçants dans le marché. Selon plusieurs sources locales " ils n'ont rien laisser ".

Frappe de drone le 8 février dans la zone de Tinmtaghen, nord-est de Tessalit, 4 jeunes assis autour d’un feu de bois tués. C’était un camp des refugiées ayant fui la ville de Tessalit par peur d’exactions de l’armée malienne et Wagner.

Le 10 février 2024 à Djounhan deux civils ont été tué par les militaires maliens accompagnés des mercenaires russes/Wagner. Il s’agit du fils de Arwaybakh et son ami.

Le 11 février 2024 les militaires maliens accompagnés des mercenaires russes/Wagner ont vandalisé un centre médical à Tanaynayt au nord de Kidal. 

Le 11 février 2024 à Tombouctou/Goundam/Gargando : les militaires maliens accompagnés des mercenaires russes/Wagner ont passés par les villages de Ingodari, Bajakari, Ankambou, Amarouch et puis Echal. Ils ont procédé aux pillages, à la destruction de toutes les habitations et les châteaux d'eau. À Ankambou ils ont incendié une boutique et détruit une maison et vandalisent les autres maisons dans le village. A Bagakari ils ont détruit une maison et un magasin d'essence. À Ingodari ils ont pillé et volé les boutiques et détruisent un puit et incendiant une moto, une vache a été blessé par des tirs.

Le 11 février 2024 des frappes de drone de l’armée malienne sur la foire hebdomadaire du petit village de Ijder des boutiques ont été touchées et d’autres biens matériels.

Le 12 février 2024 à Gathie une personne à été tuée et des boutiques pillées par les militaires maliens accompagnés des mercenaires russes/Wagner.

Le 12 février 2024, Mopti, Youwarou, Farimake, Gathi Loumo : opérations des militaires maliens accompagnés des mercenaires russes/Wagner, des boutiques pillées et un maçon tué.

Le 13 févier 2024, frappe de drone de l’armée malienne à Talahandak dans un garage plein des barils à essence, Bilan : 5 ressortissants tchadiens tués, 3 blessés graves.

Le 13 février 2024, 08 civils arabe arrêtés à Telamçi par Wagner. 

Abdullah Ag Abzaw un jeune Touareg a été arrêté à Tombouctou le même jour par les services de sécurité malienne.

L'arrestation du Sidi-Kham AG Mohamed Ag Anoufley par les militaires maliens à Gao le même jour.

Le 15 février 2024, Ahmad Ag Baye Ag Halbi infirmier est arrêté par Wagner dans la zone de Kidal à Eghacharsadidane dans un camion il quittait Gao pour Tinzawaten. 

Le 17 février, les mercenaires de Wagner sont arrivés au village de Tolotoba, à la périphérie de Léré, ont tiré sur les animaux et ont détruit le château d'eau.

Le 18 février, deux jeunes arrêtés par Wagner et l'armée malien, dans le village nommé Tin-Sinanan dans la commune de Telemçi à 55km de Gao sur l'axe de Gao, Kidal :

1-    Agaly AG Soulayman

2-    Agaly AG Sidagmar

La même patrouille de Wagner a brûlé une moto à Intaghate

Le 17/02/2024, pillage pour la deuxième fois du village d'Ikadawatan par les militaires maliens accompagnés des mercenaires russes/Wagner.

Le 17 février 2024, les militaires maliens accompagnés des mercenaires russes/Wagner ont procédé à l'assassinat d'un élève de l’école coranique du nom Ibrahim Ag Hamad Iknan à Kidal. Il était enseignant dans le centre Al-Erchad et ils ont arrêté un autre jeune sur la même place où ils ont tué Ibrahim le même jour.

Le 19 février, les militaires maliens accompagnés des mercenaires russes/Wagner ont tué 3 civils à Almoustarat et détruit un château d'eau.

Le 20 février 2024 plusieurs motos des mercenaires terroristes de Wagner raquettes les civils à Emnaghil ceux qui n’ont pas d'argent avec eux reçoivent plusieurs coups de bâtons.

Le 19 février 2024, Mohamed Ag Bocar est arrêté par des militaires malien dans son domicile à Kidal.

Le 23 février 2024, 07 personnes ont été  enlevées à Inkasambare par les militaires maliens accompagnés des mercenaires russes/Wagner

Dans la journée et la nuit du 22 au 23 Février 2024, une patrouille des militaires maliens accompagnés des mercenaires russes/Wagner de passage à Kassambaré et autres hameaux environnants (Cercle de Tangara), a procédé à des exécutions sommaires d’au moins 3 civils, ils ont incendié la mosquée, des épiceries et des domiciles privés. Une dizaine de personnes portées disparues selon les rescapés.

Le 26 février 2024, incursion des militaires maliens accompagnés des mercenaires russes/Wagner à Dari/Niafunké. Les premières informations parlent des pillages et de 3 individus, peulhs exécutés, d'autres portés disparus.

Le 26 février 2024, arrestation de 2 jeunes a Abanco Tessalit par les militaires maliens accompagnés des mercenaires russes/Wagner il s’agit de :

1-    Soliman Ag Aghali Ag Asikadey 

2-    Ahmed-Aghali Ag Janou.

Le 26 février 2024 plusieurs cas d'enlèvements de 5 personnes de la communauté arabe, Oulad Malouk ont été signalés ils auraient été perpétrés par les militaires maliens accompagnés des mercenaires russes/Wagner à Ansongo (Gao).

Arrestation de quatre jeunes a Saboghak, Kidal par Wagner le 28 février 2024. 

Il s’agit de :

1-    Takny Ag Intikiste 

2-    Bahma Ould Waya 

3-    Mberki Ould Idrissa

4-    Idoumou Ould Mohamed

Les violations au cours du mois de mars 2024 :

Le 01 mars 2024, frappe de drone de l’armée maliene à Tadalok entre Abeibara et Boughassa (Kidal) sur une boutique des civils, 3 morts et un blessé.

Le 10 mars 2024, deux jeunes de la communauté Imghad ont été arrêtés par l'armée malienne à Aghkhek, Kidal.

Le 10 mars 2024, Wagner a brûlé plusieurs campements nomades à Egharghar (Kidal) et arrêtés 4 personnes 

Le 15 mars 2024, des frappes de drones de l’armée malienne sur 6 véhicules des commerçants civils sur l'axe Gao - Kidal faisant 4 morts parmi les chauffeurs. Plusieurs véhicules et produits commerciaux calcinés. 

Le 15 mars 2024, une patrouille de militaires maliens accompagnés des mercenaires russes/Wagner a sillonné des zones/localités du cercle de Tidermene. Au passage dans la zone d'Intadeyne, des sommes d'argent ont été extorqué à 6 personnes au sein de la population résidente. 

Les sommes retirées aux personnes sont :

400.000 f avec un boucher en arrêt d'activité 

100.000 FCFA chez un berger

285.000 Fcfa chez un maraîcher

400.000 FCFA chez jeune un petit commerçant en arrêt d'activité actuellement...

150.000 Fcfa chez un maraîcher

100.000 Fcfa chez un autre maraîcher. 

Le 16 mars 2024, un jeune homme du nom Chahid Ag Yahouza a été exécuté à Tombouctou par les militaires maliens accompagnés des mercenaires russes/Wagner.

Le 17 mars 2024, des frappes de drone de l’armée malienne ont été effectués contre les civils à Amasrakad/Gao ont fait un bilan humain effroyable. Treize (13) civils dont 9 femmes et une fillette tuée parmi lesquels une vieille dame de plus de 70 ans. Un véhicule appartenant au CSCOM brûlé.

Liste des morts lors des frappes de drone de l’armée malienne sur le village d’AMASRAKAD :

1.      Agaly Ag Oumar 14 ans

2.       Jidata Wlt Batto 22 ans

3.      Habda  Wlt Ibrahim 35 ans

4.      Mariama Wlt Oumar 17 ans

5.      Nane  Wlt  Halba 22 ans

6.      Toutou Wlt Aklinin 15 ans

7.      Aminata Wlt  Gissa  23 ans 

8.      Ismagil Ag  Oumar 10 ans

9.      Chonata Wlt Oumar 8 ans 

10.  Mossa   Ag    Oumar 6 ans

11.  Fadimata  Wlt Oumar 2 ans

Liste des blessé Grave :

1.     Agaly Ag Abnkaloch 24 ans

2.     Ahoniya  Ag Atou 20 ans

3.     Maka Wlt  Dagay   46 ans

4.     Manina Wlt Ibrahim 20 ans

5.     Ahiyadwal Ag  Batto 20 ans

6.     Dinana Wlt Chabni  24 ans

7.     Halima Wlt Aklinin  22 ans

8.     Isouf Ag Ibrahim 24 ans

Le même jour le maire de la ville de Ber serait arrêté à Tombouctou par les militaires maliens accompagnés des mercenaires russes/Wagner.

Le 17 mars 2024, à Tessalit vaste campagne de destruction, pillage des maisons et vols des engins (4 roues, 2 roues) par les militaires maliens accompagnés des mercenaires russes/Wagner. Plusieurs dizaines d'habitations écrasées sous le poids des engins lourds et des personnes arrêtées dont Bareyka Ag Keykey.

Le 18 mars 2024, un mort, deux blessés dans une frappe de drone de l’armée malienne à Zouera dans la région de Tombouctou.

Le 18 mars, une frappe a visé 04 véhicules de civils tous détruits. Ils appartiennent à des civils dans la vallée de Tin-Iblagh (Tin-Biden) soit environ 110 km nord-est de Kidal. Un bilan fait état de 04 morts dont un père, un fils et sa maman.

Le 20 mars 2024, des hélicoptères des militaires maliens ont effectué des frappes dans la zone de Tagharoust à l’est de Tombouctou sans faire de dégâts. 

Le même jour le maire de Tidaghmene Issouf Ag Dandan âgé 75 ans a été enlevé vers minuit chez lui lors d’une opération héliportée par militaires maliens accompagnés des mercenaires russes/Wagner venu de Ménaka. 

Dans la nuit du 22 au 23 mars 2024, l'armée malienne a frappé à l’aide d’un drone un groupe d’élèves de l’école coranique âgés de 9 à 14 ans, regroupés autour du feu à (Doudel) et Douna la frappe à fait 22 victimes dont 13 morts.

Une partie des élèves coranique tué lors de la frappe de drone malienne à Mondoro. @Asiwil_Post

Conclusion :

      Dans le contexte de la violence croissante dans les régions de Tombouctou, Gao, Taoudeni, et Kidal, le rythme des violations et des atrocités commises par l'armée malienne en collaboration avec les mercenaires de Wagner contre les civils s'accélère, notamment en décembre 2023 et février 2024.

Les informations faisant état d'atrocités commises par l'armée malienne en collaboration avec des mercenaires de Wagner contre les civils soulignent la nécessité urgente d'une action pour mettre fin à ces violations et protéger les populations civiles de l’Azawad.

Les exécutions extrajudiciaires, les arrestations arbitraires, les perquisitions de domiciles, les pillages de commerces, la destruction de maisons et les incendies constituent des violations flagrantes des droits de l'homme et du droit international humanitaire. Ces actions violent les principes fondamentaux de dignité humaine, de respect des droits civils et de protection des civils en période de conflit.

Il est impératif que la communauté internationale et régionale réagisse de manière décisive pour mettre fin à ces violations et traduire les responsables en justice. Cela peut impliquer le déploiement de mécanismes de surveillance des droits de l'homme, l'engagement diplomatique pour exiger des comptes et la fourniture d'une assistance humanitaire aux populations affectées.

En outre, il est essentiel de promouvoir le dialogue inclusif et la résolution pacifique du conflit qui oppose l’Azawad au Mali pour parvenir à une solution durable et prévenir de futures violations des droits de l'homme. La protection des civils doit rester une priorité absolue dans tous les efforts visant à promouvoir la paix, la stabilité et le respect des droits de l'homme dans l’Azawad et dans d'autres régions en proie à des conflits similaires.

De même il est impératif que la communauté internationale et régionale prenne des mesures concrètes pour répondre aux crises humanitaires et aux violations des droits de l'homme. Cela peut inclure l'envoi de missions de maintien de la paix, le déploiement d'observateurs des droits de l'homme, l'augmentation de l'aide humanitaire, la pression diplomatique sur les parties au conflit et le renforcement des mécanismes de responsabilité.

En fin de compte, mettre fin aux violences et protéger les civils nécessite un engagement collectif et soutenu de la part de la communauté internationale et régionale. Cela exige une volonté politique forte, des ressources adéquates et une approche coordonnée et intégrée pour aborder les causes profondes des conflits et promouvoir une culture de paix et de respect des droits de l'homme à long terme.

Le conflit opposant l'Azawad au Mali se poursuit, nécessitant un suivi constant pour documenter les violations commises à l'encontre des civils. C'est pour cette raison que le groupe d'observateurs d'Asiwil_Post mène un travail bénévole qui consiste à mettre en lumière ces événements dans l'espoir d'obtenir justice pour les populations de l'Azawad, durement éprouvées par les massacres cycliques perpétrés par l'armée malienne depuis 1963. Les détails audio-visuels, les images et les témoignages de la plupart des événements tragiques cités sont partiellement disponibles, et le travail sur le reste se poursuit, de même que le suivi des événements avenir.

                                                                                @Asiwil_Post le 25 mars 2024